Depuis près de 40 ans, la carrière de Jean-Christian Bourcart est faite de soubre[1]sauts, de changements de voies, d’orientations professionnelles parfois contradictoires. Successivement photographe de mariage, photojournaliste chez Getty Images et Rapho, principale[1]ment pour Libération et VSD, plasticien, photographe de commande (le « corporate»), Jean-Christian Bourcart a produit une œuvre protéiforme, composée de plusieurs dizaines de milliers de clichés, accompagnant les change[1]ments technologiques du médium photographique.

Confié au musée Nicéphore Niépce en 2017, son fonds photographique interroge à la fois le monde, sa représentation et la pratique photographique elle-même. Bourcart procède par accumulation de clichés, accumulation d’analyses, revient constamment sur ses anciennes photographies. Il explore les productions des auteurs de sa génération, regarde les pratiques de ses contemporains, anticipe les futurs modes de production et usages du médium, réinterroge constamment ses images pour produire de nouvelles séries. Jean-Christian Bourcart aspire les images du monde, en produit lui-même puis malaxe l’ensemble dans la boite noire de son cerveau avant d’en extraire des synthèses visuelles qu’il restitue au public. L’exposition, qui n’est pas une rétrospective, rendra compte de ces différentes strates, de ces couches successives de production, d’appropriation, d’analyse et de sélection.

Un livre aux Editions Atelier EXB accompagnera l’exposition