Les restaurations et la conservation préventive

Les collections du musée sont réparties dans huit réserves, classées par matériau, format, puis numéro d’inventaire.
La principale mission de conservative a lieu durant le récolement, l’opération qui consiste à vérifier les inventaires du musée. A cette occasion, l’équipe de l’inventaire effectue pour chaque objet un constat d’état et vérifie l’adéquation du conditionnement avec les matériaux qui composent l’objet.

L’analyse des informations obtenues durant le récolement a permis la mise en place de plusieurs campagnes de restauration et de reconditionnement de certaines collections. Par exemple, depuis 2003, le musée fait restaurer 2 à 3 albums par an et l’ensemble du conditionnement des albums a été revu en 2008.
Les 400 daguerréotypes ont été reconditionnés par l’équipe du musée en 2010 et bénéficient depuis de campagnes pluriannuelles de restauration.
L’acquisition d’une importante collection de ferrotypes en 2009 a donné lieu à un chantier similaire en 2011.

A coté de ces chantiers au long cours, le musée procède à la restauration d’objets isolés, rares, souvent en mauvais état mais amenés à prendre place dans le parcours permanent à court ou moyen terme.

La restauration d'un panneau publicitaire

 

Le musée possède peu de panneaux publicitaires produits par les fabricants d’appareils. Il s’agit souvent d’objets composés de matériaux très divers.
Cette publicité KODAK monté sur contreplaqué mêle peinture à l’eau et photomontage.
Que ce soit au niveau de la peinture, écaillée en plusieurs endroits, des photographies, du châssis en bois ou des différents modes d’assemblage (colle, clous), cet objet présentait de nombreuses altérations qui mettaient en danger la visibilité, la pérennité à moyen terme et la présentation au public.

La restauratrice sollicitée, Annabelle Simon, a procédé au nettoyage global de l’ensemble, à des retouches des usures et griffures, au comblement des trous et des fentes. Les têtes de vis apparentes ont été comblées à l’aide d’un mastic fait de poudre de cellulose et d’amidon de blé et retouchées. L’ensemble a été consolidé notamment en remplaçant les éléments manquants.

Ce panneau est désormais à même d’intégrer les rotations dans les salles permanentes pour le mur « Vendre la photographie ».