Maison Veuve Ambal


Depuis 2011, la Maison Veuve Ambal  participe à l'enrichissement des collections du musée en soutenant sa politique d'acquisition.
Le musée expose trois fois par an des images extraites de son fonds sur des thèmes divers au siège de la société à Montagny-les-Beaune.

Maison Veuve Ambal
Le Pré Neuf
21 200 Montagny les Beaune
03 80 25 90 81
www.veuveambal.com

Ouvert du lundi au samedi toute l’année
et le dimanche du 31/03 au 17/11
Horaires 10 h … 13 h / 14 h … 19 h
Entrée libre

André Papillon : photographe, reporter, humaniste


Collections du musée Nicéphore Niépce

Exposition présentée du 30 mars au 17 juin
Inauguration + concert : jeudi 30 mars de 19h à 22h

André Papillon (1910, Le Caire – 1986, Paris), réalise ses premières photographies à 15 ans sur le port de Bordeaux et participe à sa première exposition collective à Bâle à 20 ans. En 1932, après des études en pharmacie, il se forme en six mois à la photographie professionnelle auprès de son beau-frère, le photographe François Kollar. Recherchant dans un premier temps un aspect graphique dans ses clichés en expérimentant de nouveaux angles de vue, André Papillon développe rapidement une réelle sensibilité sociale et participe aux prémices du mouvement de la photographie humaniste dans les années 1930, qui connaîtra une réelle renommée à partir des années 1950.
 
Les photographes humanistes, dont Robert Doisneau, Willy Ronis ou encore Henri Cartier-Bresson sont les représentants les plus célèbres de la période d’après-guerre, offrent une vision du réel à travers le filtre de leur propre humanité, sans voyeurisme aucun.  Entre réalisme poétique et objectivité documentaire, ils captent avec sollicitude les émotions d’un peuple contraint par les difficultés économiques, qui se reconnaît dans ces reportages : leurs espoirs et leurs luttes, leurs joies et leurs peines, leur travail, leurs loisirs,…
 
Engagé politiquement – membre de la section photographie de l’Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires, fondée par le Parti Communiste –, André Papillon collabore, au cours des années 1930, avec les magazines illustrés VU , Paris-Match , Regards  ou Voilà . En 1936, il couvre la Guerre civile d’Espagne où il fait ses armes en tant que reporter illustrateur. Ses reportages de l’époque s’attachent à montrer la misère et les mouvements sociaux en France. En 1937, il entre à l’agence de publicité Dorland et devient le portraitiste attitré des éditions Denoël et Steele.
 
Après-guerre, il collabore encore avec quelques magazines – La Vie du Rail, Le Monde illustré … – mais se consacre surtout à son studio qu’il ouvre en 1950, et à la commande photographique pour la publicité et les grandes industries de son temps, comme Saint-Gobain. Témoin et acteur de l’évolution de la pratique des photographes du XXe  siècle, qui évolue au fur et à mesure de la transformation du métier de photographe au tournant de la Seconde Guerre Mondiale, il bénéficie de l’essor de la presse illustrée avant-guerre, pour se consacrer quasi exclusivement à la photographie de commande industrielle, durant les Trente Glorieuses.
 
Cette exposition présente une sélection de photographies sur des sujets illustrés par André Papillon tout au long de sa carrière : les petits métiers et les ambiances de rues parisiennes, la misère sociale des banlieues qui persiste au cœur du progrès, les travaux des champs, l’industrie, la publicité, les grèves et mouvements sociaux, mais aussi des sujets plus légers tels que la musique et la danse ou encore les vacances à Deauville, nous permettant de porter un regard tantôt empathique, tantôt nostalgique sur la vie des hommes et des femmes de cette époque.