Formation nationale
PREAC Photographie
Le point de vue dans l’acte photographique
du 18 au 20 mars 2025
à Chalon-sur-Saône

Les Pôles de Ressources pour l’Éducation Artistique et Culturelle (PREAC) sont des pôles de formation continue en Éducation Artistique et Culturelle.
 
Les formations
Implantés en régions et en académies, les PREAC sont pour autant porteurs de formations s’adressant à l’ensemble du territoire national. Construites autour d’un domaine d’éducation artistique et culturelle et d’une problématique spécifique, y compris dans sa dimension interdisciplinaire, toutes les formations sont pensées pour un public mixte et fondées sur des besoins de terrain identifiés. Elles s’articulent autour de temps de transmission d’informations théoriques, d’ateliers de pratique et de partages d’expériences. Pour assurer un réinvestissement et une exploitation opérationnelle en territoires, elles reposent sur des axes de travail et de réflexion portant à la fois sur la méthodologie de projet, la pédagogie, la médiation et toute autre forme d’action d’éducation artistique et culturelle.
 
Pour quel public ?
Les formations s’adressent à un public intercatégoriel de professionnels de l’EAC susceptibles d’être prescripteurs de formations ou de projets partenariaux ambitieux, issus des domaines de l’éducation, de la culture, de l’enfance et de la jeunesse.
 
Retrouvez toutes les formations nationales des PREAC sur : https://etabli-eac.cnam-inseac.fr/ preac/
 
Public concerné
Public intercatégoriel de professionnels de l’EAC susceptibles d’être prescripteurs de formations ou de projets partenariaux ambitieux :
• du domaine de l’éducation : délégations académiques à l’éducation artistique et à l’action culturelle (DAAC), autres réseaux académiques concernés (tels que les correspondants académiques sciences et technologies, les référents académiques en EMI, les référents académiques mémoire et citoyenneté), corps d’inspection, chefs d’établissement, conseillers pédagogiques, professeurs d’INSPÉ, enseignants-formateurs. Les référents culture, enseignants-relais, professeurs d’éducation socioculturelle peuvent y être associés quand leurs missions sont territorialisées, ou en inter établissement ;
• du domaine de la culture : agents des DRAC, responsables d’écoles d’enseignement spécialisé et de la création artistique, responsables de structures, d’établissement public, de réseaux culturels ou d’associations culturelles (service des publics, chef de projet etc.), artistes et professionnels engagés dans les champs de la transmission (résidence, etc.), cadres des collectivités territoriales (filière Culture), coordinateurs culturels de contrats territoriaux etc.;
• du domaine de l’enfance et de la jeunesse : cadres d’administrations, formateurs, cadres et référents culture des réseaux professionnels de l’animation et de l’éducation populaire, formateurs de professionnels de la petite enfance et travailleurs sociaux, professionnels jeunesse (formateurs d’éducateurs PJJ etc.), cadres professionnels des champs du handicap, du médico-social et cadres des collectivités territoriales.
 
Prérequis
Aucun niveau demandé.
 Accessible à tous
 
Le point de vue dans l’acte photographique
 
En août 1827, Nicéphore Niépce enregistre la première image (connue) à l’aide de la lumière. Il la nomme « Point de vue du Gras » : un titre descriptif témoignant de l’endroit depuis lequel il a capturé une vue : par la fenêtre de son domaine du Gras à Saint-Loup-deVarennes (à une dizaine de kilomètres de Chalon-sur-Saône). Il ne nomme pas cette image « photographie » (« écrire avec la lumière ») – ce terme n’arrivera que plus tard – ni « héliographie » (écrire avec le soleil ») –le nom qu’il donne à son invention – mais « point de vue ».
Dès les prémices de la photographie la question du point de vue est posée, actée comme un élément crucial. Le point de vue physique comme lieu depuis lequel on regarde et enregistre une image ; le point de vue comme vision du monde, manière de voir et de représenter un sujet ; et évidemment le point de vue de celui qui regarde et reçoit cette photographie.
Les techniques photographiques ont évolué, les sujets représentés sont multiples, mais toujours cette question reste centrale et décisive dans l’approche pédagogique de la photographie.
A l’aube du bicentenaire de l’invention de la photographie et d’un coup de projecteur médiatique sur ce médium artistique, la formation abordera l’enjeu du point de vue pour l’opérateur, au moment de la prise de vue. Elle en explorera les questions historiques, théoriques, pratiques, pédagogiques et leurs enjeux.
Quel héritage et quelles relations entretient la notion de point de vue avec la peinture, la notion de perspective, l’optique ? Quelle position est donnée au spectateur de la photographie ? Quelle place au réel et quelle représentation en est faite ? Quelle relation entre l’être humain, sa vision et celle de l’appareil photographique ? Quelle approche du sujet choisir ? Comment le formaliser par notre place dans l’espace, nos choix techniques et formels ? Le point de vue peut-il être questionné, initiateur de nouvelles formes de représentations ?...
 
Objectifs
- Appréhender la notion de point de vue dans un regard analytique : historicité dans le monde des images, rapport à l’appareil de vision (appareil, optique…), intention photographique, protocole de travail…
- Se constituer un socle de références visuelles pour appréhender ce sujet avec un jeune public.
- Imaginer et réaliser/transmettre des pratiques simples pour expérimenter le point de vue photographique.
 
PROGRAMME /
 
>mardi 18 mars
9h15 ... 17h30
musée Nicéphore Niépce
-9h Accueil des participants, introduction, tour de table
-9h45 « Le point de vue du Gras » : « première photographie » réalisée par Nicéphore Niépce : conditions de sa réalisation et questionnements intrinsèques au médium photographique. Les médiateurs du musée
-10h30 La question du point de vue : approches historiques, artistiques, pédagogiques et éducatives. Nicolas Bouillard
-12h Déjeuner libre possibilité de se restaurer avec l’ensemble du groupe dans un restaurant végétarien (buffet) (à votre charge, paiement en direct)
-13h30 Consultation d’œuvres originales exceptionnellement sorties des réserves. Échanges collectifs.
-14h45 Une incarnation du point de vue. Rencontre avec Philippe Ramette
-16h15 Pause
-16h30 Expérimentation / manipulation de quelques appareils photographiques sur la question du point de vue.
-17h30 Fin de la journée
Soirée en option : visite du musée et des expositions
 
>mercredi 19 mars
9h15 ... 17h30
Espace des arts
-9h Retour sur quelques pratiques menées par le service des publics Les médiateurs du musée -10h Présentation des trois artistes intervenants qui proposent une pratique aux stagiaires. Morgane Denzler, Baptiste Rabichon et Patrick Tourneboeuf
-12h Déjeuner libre vivement recommandé sur place (à votre charge, paiement en direct)
-13h30 Expérimenter le point de vue : ateliers de pratique Travail en petits groupes. Morgane Denzler, Baptiste Rabichon et Patrick Tourneboeuf
-17h30 Fin de la journée
Soirée grand public en option : Rencontre avec George Rousse
 
>jeudi 20 mars
9h15 ... 17h30
Espace des arts
-9h Suite des ateliers (visionnage et sélection des images réalisées)
-10h30 Pause
-10h45 Restitution collective des ateliers
-12h Déjeuner libre vivement recommandé sur place (à votre charge, paiement en direct) -13h30 Atelier-laboratoire d’idées : en fonction des éléments évoqués et expérimentés, des connaissances et compétences de chacun, réflexion collégiale sur les envies de réinvestissement de la formation par les stagiaires, dans leur contexte professionnel. Travail en petits groupes. Nicolas Bouillard et les membres du service des publics du musée
-15h30 Bilan général de la formation
-17h30 fin de la formation
 
Pour ces deux journées, merci de vous munir d’un appareil photo numérique chargé (autre qu’un smartphone) et de son cordon d’alimentation. Si besoin, nous pouvons vous en mettre à disposition.
Aucune compétence particulière n’est requise.
 
Les intervenants /
 
Nicolas Bouillard
Nicolas Bouillard est professeur agrégé d’arts plastiques et enseigne les arts plastiques ainsi que le cinémaaudiovisuel dans un lycée général à Chalon-sur-Saône. Formateur en didactique des arts plastiques, il intervient fréquemment sur les thématiques liées à l’image dans divers contextes. Parallèlement, il poursuit une pratique artistique personnelle. Morgane Denzler Morgane Denzler est photographe et plasticienne. Elle revisite le médium photographique pour amplifier sa dimension physique et sensorielle des espaces et lieux traversés. Elle donne corps à la photographie dans des sculptures et installations incitant le spectateur à être pleinement acteur de sa découverte. Son travail est inscrit dans le champ de la recherche et de l’art contemporain au profit d’une réflexion axée sur la mémoire, le paysage et l’humain. Elle développe par ailleurs un travail pédagogique au Plateau 96 de Bruxelles auprès de la collective Indigo (artistes en situation de handicap).
 
Baptiste Rabichon
Baptiste Rabichon explore de manière prolifique le médium photographique dans tous ses possibles. Il convie et combine de nombreuses références visuelles, tant issues de l’histoire de l’art que du cinéma, des jeux vidéos. Expérimentateur de procédés et explorateur de représentations, il questionne notre perception de la réalité par des inversions de valeurs, bouleversements de perspectives ou changements d’échelles. Ne s’interdisant rien, il crée des représentations entre réalités et fictions.
 
Philippe Ramette
Philippe Ramette est artiste plasticien. Sa pratique se déploie entre photographie, sculpture, installation, dessin…Son travail met souvent en scène un personnage élégant et flegmatique, dans des situations incongrues, absurdes, dans un certain humour visuel. Dans ces saynètes anecdotiques et fascinantes, le rapport au monde du personnage est bouleversé, tout comme le nôtre. Patrick Tourneboeuf Patrick Tourneboeuf est co-fondateur du collectif Tendance Floue, créé en 1991. Sa démarche photographique, résolument plastique et systématique, se distingue par un intérêt pour l’architecture, le paysage et l’urbanisme mettant en avant les hommes à travers les espaces qu’ils investissent, abandonnent, ou laissent derrière eux. Le prétexte architectural sert d’invitation à regarder ce qui échappe. Il travaille à l’observation méticuleuse du banal et de ses empreintes légères, pratiquement impalpables, gommées par le temps. Il considère la photographie comme un outil chargé d’exprimer les tensions de son époque grâce à des cadrages proches du réel. Ses œuvres sont réalisées à l’argentique à la chambre, et sans retouche. Georges Rousse Georges Rousse est plasticien, une notion globale incluant ses approches de photographe, peintre, sculpteur et architecte. il investit des espaces vides et délaissés, y projettant sa vision dans des jeux de formes et couleurs. Le spectateur est bousculé dans sa perception de l’espace entre illusion et réalité. Les médiateurs culturels du service des publics du musée : Alexis Azar, Laurent Folléat, Chloé Leroy, Caroline Lossent, Laurent Vallon
 
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Ces journées se déroulent à :
 
Musée Nicéphore Niépce
28 quai des messageries
71100 Chalon-sur-Saône
03 85 48 41 98
 
Espace des arts
5 bis avenue Nicéphore Niepc
71100 Chalon-sur-Saône
03 85 42 52 12
 
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Formation gratuite.
Le transport, l’hébergement et les repas sont à la charge des stagiaires (pour les stagiaires Education nationale : prise en charge des frais de transport et d’hébergement, sous réserve de validation de l’EAFC).
 
Jauge : 30 places.
Durée de la formation : 21 heures.
 
* Pour vous inscrire : merci de compléter le formulaire de candidature en ligne
 
Les places étant limitées, une pré-inscription est obligatoire. Une sélection sera réalisée à l’issue de la date limite d’envoi (16 février 2025)
 
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Contacts :
 
Musée Nicéphore Niépce
Caroline Lossent
03 85 48 41 98
caroline.lossent@chalonsursaone.fr
 
Région académique de Bourgogne-Franche-Comté, délégation régionale académique à l’éducation artistique et culturelle 03 80 44 89 77
draeac@region-academiquebourgogne-franche-comte.fr
 
Cette formation est réalisée grâce à :
* La Ville de Chalon-sur-Saône - musée Nicéphore Niépce
* la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne-Franche-Comté * la Région académique de Bourgogne-Franche-Comté
Merci à : * l’Espace des arts de Chalon-sur-Saône